- sommier
- Sommier, m. acut. Vient de ce mot Somme, et signifie ce qui porte somme, ainsi il se prend aulcunefois pour la poultre sur laquelle sont posées les solives et le faix de tout le plancher. Trabs perpetua. Vitru. Quelquefois pour un cheval portant en somme, c'est à dire sur le dos, soit bahus ou autre charge: Equus onerarius, aut sarcinarius, Bud. lib. de asse. Selon ce au pays de Languedoc et adjacens, on dit une sommade de blat, pour la quantité de bled que communement un cheval peult porter en somme. quelquefois pour le Cerceau double qui suyt le Talu en la relieure d'une fustaille, qui ainsi est appelée par les tonnelliers, parce qu'estant droitement sur le jable, il porte tout le fais de ladite relieure, quelquefois pour le Canon musical sur lequel se font les conduicts ou postes qui portent le vent d'un tuyau d'orgues à l'autre. Canon musicus, vitru. En consequence de ce on appelle sommier, assemblee, corps ou communauté qui porte sur luy tous les affaires de ladicte communauté, et s'en charge. Et d'un portefais qui est chargé à oultrance, on dict, il est chargé en sommier, In iumenti onerarij modum oneratus est. Sommier aussi est appellée la grosse piece de bois taillee en dos de chameau, à laquelle une cloche est attachee à liains et bandes de fer, et pendant d'icelluy sommier, les deux bouts duquel faicts de tourillons de fer portent sur le pouaillier faict d'airain, et tournent en icelluy quand la cloche est sonnee à bransle. Et ce sommier porte tout le fais et pesanteur de la cloche sur son dos accollé desdicts liains de fer, tout ainsi qu'un cheval la somme sur son dos, dont luy est donné ce nom. Un sommier en charpenterie, Trabs perpetua. Vitru.Sommiers entez les uns dans les autres, Trabes compactiles. Vitru.
Thresor de la langue françoyse. Jean Nicot.